l’ART POSTAL

l’ART POSTAL

 De tous temps, des petits malins ont illustré leurs courriers. Il n’y a aucune limite au genre, il suffit d’un support, d’une adresse et d’un timbre… associés à une imagination graphique. Collages; calligraphie; dessin stylisé ou peinture léchée: tout est possible!

Vous pouvez vous inspirer du timbre, jouer sur une découpe cartonnée en guise de carte postale très personnelle ou utiliser un papier coloré pour un travail plus original… Il n’y a pas d’age ni de compétences spécifiques puisque seul le jeu créatif importe.  Du plus difficile au plus épuré, laissez vous tenter, entre amis ou entre élèves d’un même cours de peinture!

art postal chevaux Sylvie Forestier

Merci aux artistes amateurs ou non qui m’ont permis d’illustrer cet article. J’attends vos courriers colorés…

L’art comme source de mieux être

Également, je me permets de vous offrir ici une astuce pour ¨être heureux d’être soi »: L’art postal peut vous aider dans des lettres pour se réconcilier ou pardonner (à ses parents, ses ex, ses enfants, Dieu ou la Mère Michèle…) Quelques principes de bases à connaitre:

  • Une vie sans souffrance n’existe pas (bé non, ça ce saurait…)
  • Nos parents, enfants, amants, amis, sont humains et donc comme nous, imparfaits (maintenant que vous le réalisez, j’espère que vous vous sentez plus légers)
  • L’éducation étant ce qu’elle est, nous ignorons généralement comment communiquer et pire, nous ignorons comment respecter nos besoins essentiels ( c’est pour cela que nos vies sentimentales sont souvent très compliquées!)
  • Ceux que nous avons blessé ou qui nous ont meurtris sont parfois victimes, bourreaux ou sauveurs du fait du point précédent (bref, nous n’avons pas appris à faire mieux...) et ces rôles alternent constamment!
  • En tant qu’adulte, dans toutes actions, toutes relations, nous avons une très grande part de responsabilité. La culpabilité est inutile mais savoir que nous pouvons changer nos vies par nos choix et le regard que nous posons sur les faits est une source de liberté considérable.
  • Inutile d’accuser vos parents (ils ont fait ce qu’ils ont pu et puis à l’age que vous avez, assumez vous…); les gouvernements (quoique…) l’incivilité du voisin; et tous ceux qui vous encollèrent quotidiennement: c’est fatigant, épuisant, bref toxique…
  • Le passé ne peut être changé, autant l’accepter plutôt que de le ruminer (c’est ce que j’appelle la double peine).
  • L’idée qui vient là est une notion essentielle pour vivre heureux: le PARDON. Celui-ci n’est pas l’oubli, mais simplement le fait de pouvoir tourner la page et savoir vivre dans un présent moins douloureux. Sans doute devrez vous d’abord vous pardonnez vous même…
  • Un acte symbolique passant par l’écriture et la créativité est une excellente solution pour évoluer et s’apaiser. Ce n’est pas magique mais bénéfique; tous les thérapeutes ( même si ils ne sont pas chamanes ou vaudous) et les écrivains vous le confirmeront.

la lettre de guérison, Comment ça marche?

  • C’est une lettre sandwich! Soit un début et une fin dans la gratitude et un contenu plus difficile au milieu…
  • Même si la personne ne reçoit jamais votre message (parce que celle-ci est décédée, que vous avez peur d’un retour ou que vous avez perdu sa trace puisqu’elle est partie avec vos économies…) le soulagement sera réel pour vous et vous permettra d’évoluer.
  • Ne faites pas de brouillon, ne corrigez rien. Les ratures, les lapsus et autres fautes sont révélatrices. Relisez une fois pour ajouter éventuellement un point oublié. Allez jusqu’au bout de toutes vos préoccupations (jusqu’aux pleurs car c’est, semble t-il, un bon signe)…
  • Ne gardez jamais la lettre. Détruisez la avec un petit rituel ou mieux, envoyez la réellement ou à une adresse symbolique et inventée.
  • Dans un premier temps, remerciez pour la relation et ce qu’elle vous a apporté. Même les pires liens vous ont permis de vous comprendre, de vous renforcez, d’être ce que vous êtes (et vous êtes une belle personne!) Tous drame comporte des bénéfices, trouvez les! Par ailleurs, vous y avez connus forcement quelques bons souvenirs (certes, ce sont les mauvais dont on se souvient facilement d’où l’importance de ce travail de prise de conscience dans l’écriture)…
  • Puis donnez libre cours à votre peine. Les émotions sont souvent en strates (derrière la colère, il peut y avoir la peur de l’abandon, le chagrin, etc.) Cherchez sous les couches! C’est là votre ressenti qui est toujours juste. Évitez d’accuser l’autre, restez en à vos émotions.
  • Parlez de faits que vous n’acceptez plus (en tant qu’adulte et avec le recul). Posez vos responsabilités (attention, vous n’êtes responsable que de vos ressentis, vos pensées, vos actes, vos paroles, jamais ceux des autres!) Posez clairement les choix que vous faites aujourd’hui, après prise de conscience salutaire.
  • Cherchez à comprendre le point de vue de l’autre ( qui est un ancien enfant mal élevé ou mal aimé avec ses peurs et ses fragilités, comme vous…) C’est là que le pardon peut intervenir même si tout n’est pas excusable.
  • Terminez sur une formule d’amour et de gratitude. C’est important pour vous comme pour l’autre.
  • L’enveloppe artistique sera positive: elle témoignera des cadeaux (matériels ou plus abstraits) liés à cette relation (ceux que vous avez reçus ou donnés.)

J’espère que ces petits conseils de développement personnel vous seront utiles…

Une création chaque mois…1/ les p’tits basques…

Une création chaque mois…1/ les p’tits basques…

Une création chaque mois…

Avec chaque newsletter, je vous convie à un jeu artistique, quelque soit votre technique ou votre approche ( crayon ; aquarelle ; feutres ; acrylique…). Si vous ne dessinez pas, je vous invite si vous le souhaitez, à écrire un poème, une nouvelle ; une sculpture, etc.

Vos propositions seront présentées sur le blog du peintre sur mon site : www.sylvieforestier-art.com

Ou sur ma page Facebook : sylforestier

Je vous souhaite de vous amuser avec légèreté en vous appuyant sur mes petits conseils. Il sera sympathique de voir la grande variété de vos créations artistiques. Rappelons-nous que nous sommes tous différents, c’est là la richesse et la beauté de notre humanité…

Dès cet instant, tout doit faire l’objet d’une décision (pas d’affolement, un petit pas après l’autre et tout devient facile!)

  • Allez-vous peindre sur un papier (ou une toile) vierge ou placer des collages, des textures, une teinte basique ?

  • Quels médiums allez-vous utiliser ? Au 21ème siècle, personne n’interdit d’en mélanger plusieurs…

  • Devez-vous poser un dessin solide ou vous laisser aller à des libertés et des déformations ?

  • Souhaitez-vous changer de cadre ou ajouter des éléments à la photographie ?

  • Souhaitez-vous un résultat purement esthétique ou vous laissez porter par des émotions ou une liberté gestuelle ?

  • Vous mettrez vous des contraintes précises pour changer de style ? EX : temps très court ; outils différents ; couleurs auxquelles vous n’êtes pas habitués ; etc.

Comme dans la vie, soyez joueurs et curieux (enfin, moi, c’est comme ça que je fonctionne…) Cet exercice artistique ne vous apportera qu’une satisfaction personnelle et la joie d’un résultat qui pourrait vous surprendre et vous aider à vous découvrir sous de nouvelles facettes. Il n’y a pas de note sur 20, pas de concours ou d’enjeu financier… juste le plaisir de créer et de partager votre vision des choses avec d’autres passionnés. Amusez-vous et laissez-vous guider par la seule boussole qui vaille : « j’aime ou je n’aime pas ! »

1/ les p’tits basques…

Créons autour d’une photographie : « les petits basques »…

Jeunes danseurs basques

Voici donc le premier jeu proposé à tous les créatifs… Une image sur un thème « classique et local ». Vous pouvez faire le choix de rester dans un style tout aussi conventionnel, très fidèle à la photographie pour prouver (à vous même ou autrui) votre maîtrise technique d’un médium précis. Vous pouvez également prendre le contre-pied de ce sujet sage et sympathique en jouant sur des partis pris audacieux ! Bref, CRÉER !

NOUS ATTENDONS AVEC IMPATIENCE VOS PROPOSITIONS

 Vos envois sur ce email: forestiersyl@gmail.com

Pour vous stimuler, je vous présente deux exemples de Nicole B., élève à l’origine de ces deux interprétations. Elle avait l’intention, dès le début, de fournir plusieurs versions de la même scène…

 

 

Dans sa première interprétation, Nicole souhaitait un dessin posé mais rapide (nous avons simplement mis des masses) avec quelques éclipses (le fond, le détail des mains…) Sachant qu’elle réaliserait deux fois ce sujet, elle ne désirait pas investir trop de temps sur cette étape ! Cette élève est particulièrement à l’aise avec l’aquarelle mais pour garder une modernité en accord avec la jeunesse des personnages, nous y avons ajouté 3 types de collages:

  1. Papier de soie sur les chemises.
  2. Ruban rouge pour les bérets et ceintures
  3. Papier rouge quadrillé pour dynamiser la composition.

Observez que ces touches de collages sont variées (tailles, nombres, formes)…

Le fond vert et ocre ayant été posé de manière très floue sur la globalité du papier, les chemises sont venues se superposer et nous y avons ajouté de l’acrylique blanche pour les illuminer.

Quelques détails simples mais justes sont venus compléter les visages ou les ombres. Nous avons sciemment utilisé du noir mêlé de blanc plutôt que des complémentaires déjà présentes sur ce tableau moderne.

1 bis/ les p’tits basques…(suite)

Nicole entre donc dans sa seconde création sur le même sujet. Nous avons gagné plus de temps encore en utilisant des clichés sur Bayonne et un morceau de sa photo originelle: seul l’un des danseurs a été dessiné (Nicole avait déjà une autre idée en tête, nous ne nous sommes donc pas éternisées…)

Ici, elle a eu recours à du pastel gras sous l’aquarelle, apprécions néanmoins la qualité et l’équilibre de cette composition.

 

A VOUS DE JOUER

 

Portraits d’enfants. Composition, gouache et collages.

Portraits d’enfants. Composition, gouache et collages.

Description et analyse

Cette création sur papier (55/ 40 cm. ) de Michou, est une réalisation en techniques mixtes, ce qui signifie qu’elle mêle plusieurs médiums: Gouache; feutre brun; aquarelle; collages de papier sulfurisé brulé, carte géographique et tresses de raphia (tout cela et rien de moins!)

Nous sommes bien évidemment parties d’une simple photo d’enfants, sans changer  d’échelle !!! Nous souhaitions des visages parfaitement ressemblant, hors, il faut être conscient que cette exactitude tient au demi millimètre pour un visage de taille normale. Si vous ne souhaitez pas que votre dessin ressemble au cousin ou au neveu de votre modèle, partez d’une grande photo et gardez précieusement la même taille.

Une stylisation, comment ça marche?

Toute stylisation est une suite de choix. Prendre parti par rapport à une simple copie parfaitement fidèle à la réalité n’est pas plus difficile. Parfois, une véritable création est plus facile, plus rapide, qu’une reproduction neutre qui exigera souvent de grandes compétences pour donner l’illusion de la nature. Sur mes cours, c’est donc souvent par confort que nous nous éloignons du sujet réel… Il n’en demeure pas moins juste qu’il est beaucoup plus stimulant de créer une pièce totalement unique, contemporaine et issue de vos choix personnels. Aller à la rencontre de vos goûts, de vos émotions et les traduire par des jeux de couleurs et de matières, n’est-ce pas un défit plus séduisant que de se réfugier derrière un sujet « bien peint »?

A l’atelier, nous disposons d’innombrables travaux d’artistes professionnels ou amateurs, quelques soient le thème ou la technique. Je conseille également d’aller sur des sites tels que KAZoART ou All posters. Grace à ces revues ( type Pratique  des arts), ces catalogues ( the Fine Arts Collection chez international graphics), ces recueils de créations d’élèves, nous pouvons élargir notre champ de vision et voir ce qui séduit chacun en terme artistique. S’en suivent des échanges nourris  sur des effets de dessin ou de peinture qui pourront s’adapter au sujet choisi par l’élève (le plus souvent, nous partons d’une photo ou parfois, d’une simple idée…) Nous ne faisons donc pas de copie de tableaux mais cherchons à découvrir ce qui correspond à la sensibilité de chacun. L’œuvre de l’élève n’est pas déterminée à l’avance, nous avons des pistes (un tableau qui lui a plut et son sujet) ainsi que des gardes fous (des conseils techniques en matières de dessin, de couleur, de composition…) Chaque travail sur le cours va donc faire l’objet de discussions préparatoires: mieux vaut savoir où l’on va plutôt que de s’apercevoir après avoir posé un dessin, que l’on aurait voulu un collage sous-jacent…

Ici, nous nous sommes inspirées d’une photo prise par des humanitaires et de travaux de types « carnet de voyage »,  comme cet exemple de Stéphanie Ledoux, une artiste talentueuse…

Comprenez que votre seule boussole, au-delà de ces 2 points de départ essentiels, doit se résumer à « j’aime ce détail« , ou « je n’aime pas! » C’est en suivant ce guide simple et en vous appuyant sur un peu de technique, que vous réaliserez une création personnelle sympathique. Lorsque vous appréciez un effet, un jeu de couleur,( qui parfois vient à vous même accidentellement, ) interrogez vous pour savoir si vous pouvez le retrouver sous d’autres facettes, en d’autres endroits du tableau en cours de réalisation. C’est un constant dialogue entre ce qui apparait sur votre papier ou votre toile, et vous-même. Si certaines choses vous déplaisent, ne poursuivez pas dans ce sens: recouvrez les, modifiez les…

Aujourd’hui, les peintres contemporains peuvent tout se permettre. Autorisez vous les libertés nécessaires ! Seule compte votre satisfaction finale. Les bases techniques (dessin, couleurs, composition, etc. que vous pouvez retrouver en vous abonnant à ma newsletter ) sont là pour vous faire gagner du temps et en qualité, c’est en cela qu’elles sont précieuses !

La réalisation concrète de ce tableau

Une fois que nous avions décidé de placer des collages (à l’atelier, nous avons un placard entier de papiers, dentelles, vieux livres… à cet effet) et de laisser une certaine transparence au niveau des visages (notamment sur le bébé simplement dessiné au trait…), nous avons réparti quelque papiers sulfurisés de tailles et de formes variées et la carte de Madagascar. Nous avons évité les lignes parallèles. Le papier (issu d’une tarte cuite dans mon four…) ne devait pas être placé sur des points importants puisqu’il supporte mal la gouache.

Dans un second temps, nous avons posé le dessin des enfants au crayon (voir la vidéo sur le dessin en attendant des précisions spécifiques au portrait). La petite fille est peinte à la gouache (matériel peu couteux et couvrant)  Michou ayant un peu souffert pour ce traitement (elle est plus habituée à l’aquarelle…) nous nous sommes contentées de la ligne au feutre pour la deuxième tête, ce qui avait l’avantage de l’originalité et de la rapidité d’exécution. Nous sommes ainsi restées dans un esprit croquis et carnet de voyage. Nous avons modifié les teintes du vêtement pour plus de dynamisme et choisi une base verte à l’aquarelle très humide pour le fond (mariage heureux du jaune et du bleu présents ailleurs). Au final, nous avons introduit des morceaux d’un sac en fibres végétales (remarquez leurs longueurs diverses et leur positionnement ainsi que le côté effilochée de l’une d’elles… c’est fait exprès !!!)

Voili, voilà, ne restait plus qu’à signer.

 


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