L’Art comme source de RESILIENCE

  De l’Artiste à la thérapeute…

   Depuis l’enfance et pour des raisons intimes, j’ai été amenée à m’intéresser aux liens étroits entre la maladie, les drames de nos vies et les bienfaits qu’une expression artistique pouvait apporter. Personnellement, ces configurations psychologiques m’ont conduite à vivre une existence dédiée à l’enseignement et à l’art ! J’ai donc eu la chance de pouvoir m’exprimer et libérer bien des maux par le biais des mots (écriture, chant) ou de tableaux et de sculptures. Tous ce qui ne s’extériorise pas, s’imprime au plus profond de nous et ressurgit tôt ou tard de manière douloureuse! Remettre du beau et du sens là où il pouvait y avoir chaos, chagrin et impuissance, c’est là la source de la résilience

La belle Métamorphose ou, « COMMENT RENAITRE A LA LUMIERE? »‘

Le temps de la réalisation d’une œuvre, quelque soit cette œuvre, modeste ou plus ambitieuse, technique ou plus spontanée, permet le temps de la mise en conscience. C’est agir pour retrouver du sens dans ce qui s’est passé, c’est comprendre et peut-être, accepter et dépasser, même les plus grandes douleurs. C’est aussi le temps de mettre du symbole qui parle à tous et autorise celui qui souffre à « se dire » sans être trop explicite. Il sort ainsi de son silence et de la honte qui condamne. C’est la possibilité de dire et d’être « réacueilli » dans la société humaine. Le symbole parle directement à nos inconscients et a, de ce fait, un pouvoir libérateur exceptionnel.

Enfin, que nous soyons créatif par le biais de bouquets, de broderies, de poèmes ou de chants… qu’importe! Nos « trois cerveaux » sont mis en action. Notre cortex, celui qui est responsable de notre verbalisation, de notre intelligence la plus fine et la plus individualisée, conte une histoire… Nos émotions avec le cerveau limbique, nourrissent ce récit. Pour finir, c’est par notre corps et le cerveau dit reptilien, que nous allons extérioriser ces créations et ces drames… C’est donc une implication totale de notre individualité et de ce qui fait la noblesse de notre humanité qui passent par l’Art.

  Parallèlement à ces créations, je me suis formée au fil des années afin de comprendre nos constructions mentales, relationnelles, émotionnelles… En somme, mon souhait, ma passion, étaient de saisir les chaînes qui nous entravent inconsciemment et de les dénouer grâce à certains outils thérapeutiques actuels tels que la psychogénéalogie. Aujourd’hui, après les avoir expérimenté et avoir vécu en profondeur les changements que ces démarches apportent, je les partage avec vous. J’espère qu’elles vous offriront les mêmes émerveillements et les mêmes soulagements qu’à moi. En tant qu’artiste, et sans me substituer à un art thérapeute, je pourrais, si vous le souhaitez, vous accompagner un instant pour de petites créations qui aideront à votre développement personnel.

www.etreheureuxdetresoi.com

Soyez le Créateur de Vos Vies

PISTES de CREATIVITE: Les photocopies…

  Parfois, nous sommes fiers de notre dessin et nous craignons, à juste titre d’aller plus loin… L’usage de la photocopieuse peut être alors une merveilleuse source d’inspirations pour vous détendre et vous libérer…

Villa Belza Biarritz aquarelle

A l’instar de cette vue de Biarritz que j’ai travaillée à l’encre de chine, vous pouvez facilement photocopier vos dessins sur un papier pour techniques mixtes 200 grammes (Canson; Clairefontaine; etc.) Pensez à prendre une taille standard A4 ou A3 ! Vous pouvez changer d’échelle; en faire des cartes postales; les offrir sans complexe tout autour de vous…

Ces supports démultipliés sont l’occasion de tenter des expériences artistiques en total lâcher prise ! A l’aquarelle vous pourriez tenter 10 versions différentes si vous le souhaitez. Seule la pratique libérée de la peur de l’échec est source de joie et de progrès. Amusez vous!

COLLAGES et Techniques Mixtes

Ce joli portrait au crayon a été utilisé sur un papier 200 gr. préparé AVANT le passage en photocopieuse. Notre artiste amateure (Muriel) a donc collé quelques bouts de papiers à motifs. L’impression c’est faite dessus ! Dans un second temps, elle a pu travailler avec quelques notes d’aquarelle particulièrement heureuses.

C’EST INFINI…LANCEZ-VOUS !

l’ART POSTAL

l’ART POSTAL

 De tous temps, des petits malins ont illustré leurs courriers. Il n’y a aucune limite au genre, il suffit d’un support, d’une adresse et d’un timbre… associés à une imagination graphique. Collages; calligraphie; dessin stylisé ou peinture léchée: tout est possible!

Vous pouvez vous inspirer du timbre, jouer sur une découpe cartonnée en guise de carte postale très personnelle ou utiliser un papier coloré pour un travail plus original… Il n’y a pas d’age ni de compétences spécifiques puisque seul le jeu créatif importe.  Du plus difficile au plus épuré, laissez vous tenter, entre amis ou entre élèves d’un même cours de peinture!

art postal chevaux Sylvie Forestier

Merci aux artistes amateurs ou non qui m’ont permis d’illustrer cet article. J’attends vos courriers colorés…

L’art comme source de mieux être

Également, je me permets de vous offrir ici une astuce pour ¨être heureux d’être soi »: L’art postal peut vous aider dans des lettres pour se réconcilier ou pardonner (à ses parents, ses ex, ses enfants, Dieu ou la Mère Michèle…) Quelques principes de bases à connaitre:

  • Une vie sans souffrance n’existe pas (bé non, ça ce saurait…)
  • Nos parents, enfants, amants, amis, sont humains et donc comme nous, imparfaits (maintenant que vous le réalisez, j’espère que vous vous sentez plus légers)
  • L’éducation étant ce qu’elle est, nous ignorons généralement comment communiquer et pire, nous ignorons comment respecter nos besoins essentiels ( c’est pour cela que nos vies sentimentales sont souvent très compliquées!)
  • Ceux que nous avons blessé ou qui nous ont meurtris sont parfois victimes, bourreaux ou sauveurs du fait du point précédent (bref, nous n’avons pas appris à faire mieux...) et ces rôles alternent constamment!
  • En tant qu’adulte, dans toutes actions, toutes relations, nous avons une très grande part de responsabilité. La culpabilité est inutile mais savoir que nous pouvons changer nos vies par nos choix et le regard que nous posons sur les faits est une source de liberté considérable.
  • Inutile d’accuser vos parents (ils ont fait ce qu’ils ont pu et puis à l’age que vous avez, assumez vous…); les gouvernements (quoique…) l’incivilité du voisin; et tous ceux qui vous encollèrent quotidiennement: c’est fatigant, épuisant, bref toxique…
  • Le passé ne peut être changé, autant l’accepter plutôt que de le ruminer (c’est ce que j’appelle la double peine).
  • L’idée qui vient là est une notion essentielle pour vivre heureux: le PARDON. Celui-ci n’est pas l’oubli, mais simplement le fait de pouvoir tourner la page et savoir vivre dans un présent moins douloureux. Sans doute devrez vous d’abord vous pardonnez vous même…
  • Un acte symbolique passant par l’écriture et la créativité est une excellente solution pour évoluer et s’apaiser. Ce n’est pas magique mais bénéfique; tous les thérapeutes ( même si ils ne sont pas chamanes ou vaudous) et les écrivains vous le confirmeront.

la lettre de guérison, Comment ça marche?

  • C’est une lettre sandwich! Soit un début et une fin dans la gratitude et un contenu plus difficile au milieu…
  • Même si la personne ne reçoit jamais votre message (parce que celle-ci est décédée, que vous avez peur d’un retour ou que vous avez perdu sa trace puisqu’elle est partie avec vos économies…) le soulagement sera réel pour vous et vous permettra d’évoluer.
  • Ne faites pas de brouillon, ne corrigez rien. Les ratures, les lapsus et autres fautes sont révélatrices. Relisez une fois pour ajouter éventuellement un point oublié. Allez jusqu’au bout de toutes vos préoccupations (jusqu’aux pleurs car c’est, semble t-il, un bon signe)…
  • Ne gardez jamais la lettre. Détruisez la avec un petit rituel ou mieux, envoyez la réellement ou à une adresse symbolique et inventée.
  • Dans un premier temps, remerciez pour la relation et ce qu’elle vous a apporté. Même les pires liens vous ont permis de vous comprendre, de vous renforcez, d’être ce que vous êtes (et vous êtes une belle personne!) Tous drame comporte des bénéfices, trouvez les! Par ailleurs, vous y avez connus forcement quelques bons souvenirs (certes, ce sont les mauvais dont on se souvient facilement d’où l’importance de ce travail de prise de conscience dans l’écriture)…
  • Puis donnez libre cours à votre peine. Les émotions sont souvent en strates (derrière la colère, il peut y avoir la peur de l’abandon, le chagrin, etc.) Cherchez sous les couches! C’est là votre ressenti qui est toujours juste. Évitez d’accuser l’autre, restez en à vos émotions.
  • Parlez de faits que vous n’acceptez plus (en tant qu’adulte et avec le recul). Posez vos responsabilités (attention, vous n’êtes responsable que de vos ressentis, vos pensées, vos actes, vos paroles, jamais ceux des autres!) Posez clairement les choix que vous faites aujourd’hui, après prise de conscience salutaire.
  • Cherchez à comprendre le point de vue de l’autre ( qui est un ancien enfant mal élevé ou mal aimé avec ses peurs et ses fragilités, comme vous…) C’est là que le pardon peut intervenir même si tout n’est pas excusable.
  • Terminez sur une formule d’amour et de gratitude. C’est important pour vous comme pour l’autre.
  • L’enveloppe artistique sera positive: elle témoignera des cadeaux (matériels ou plus abstraits) liés à cette relation (ceux que vous avez reçus ou donnés.)

J’espère que ces petits conseils de développement personnel vous seront utiles…

Une création chaque mois…1/ les p’tits basques…

Une création chaque mois…1/ les p’tits basques…

Une création chaque mois…

Avec chaque newsletter, je vous convie à un jeu artistique, quelque soit votre technique ou votre approche ( crayon ; aquarelle ; feutres ; acrylique…). Si vous ne dessinez pas, je vous invite si vous le souhaitez, à écrire un poème, une nouvelle ; une sculpture, etc.

Vos propositions seront présentées sur le blog du peintre sur mon site : www.sylvieforestier-art.com

Ou sur ma page Facebook : sylforestier

Je vous souhaite de vous amuser avec légèreté en vous appuyant sur mes petits conseils. Il sera sympathique de voir la grande variété de vos créations artistiques. Rappelons-nous que nous sommes tous différents, c’est là la richesse et la beauté de notre humanité…

Dès cet instant, tout doit faire l’objet d’une décision (pas d’affolement, un petit pas après l’autre et tout devient facile!)

  • Allez-vous peindre sur un papier (ou une toile) vierge ou placer des collages, des textures, une teinte basique ?

  • Quels médiums allez-vous utiliser ? Au 21ème siècle, personne n’interdit d’en mélanger plusieurs…

  • Devez-vous poser un dessin solide ou vous laisser aller à des libertés et des déformations ?

  • Souhaitez-vous changer de cadre ou ajouter des éléments à la photographie ?

  • Souhaitez-vous un résultat purement esthétique ou vous laissez porter par des émotions ou une liberté gestuelle ?

  • Vous mettrez vous des contraintes précises pour changer de style ? EX : temps très court ; outils différents ; couleurs auxquelles vous n’êtes pas habitués ; etc.

Comme dans la vie, soyez joueurs et curieux (enfin, moi, c’est comme ça que je fonctionne…) Cet exercice artistique ne vous apportera qu’une satisfaction personnelle et la joie d’un résultat qui pourrait vous surprendre et vous aider à vous découvrir sous de nouvelles facettes. Il n’y a pas de note sur 20, pas de concours ou d’enjeu financier… juste le plaisir de créer et de partager votre vision des choses avec d’autres passionnés. Amusez-vous et laissez-vous guider par la seule boussole qui vaille : « j’aime ou je n’aime pas ! »

1/ les p’tits basques…

Créons autour d’une photographie : « les petits basques »…

Jeunes danseurs basques

Voici donc le premier jeu proposé à tous les créatifs… Une image sur un thème « classique et local ». Vous pouvez faire le choix de rester dans un style tout aussi conventionnel, très fidèle à la photographie pour prouver (à vous même ou autrui) votre maîtrise technique d’un médium précis. Vous pouvez également prendre le contre-pied de ce sujet sage et sympathique en jouant sur des partis pris audacieux ! Bref, CRÉER !

NOUS ATTENDONS AVEC IMPATIENCE VOS PROPOSITIONS

 Vos envois sur ce email: forestiersyl@gmail.com

Pour vous stimuler, je vous présente deux exemples de Nicole B., élève à l’origine de ces deux interprétations. Elle avait l’intention, dès le début, de fournir plusieurs versions de la même scène…

 

 

Dans sa première interprétation, Nicole souhaitait un dessin posé mais rapide (nous avons simplement mis des masses) avec quelques éclipses (le fond, le détail des mains…) Sachant qu’elle réaliserait deux fois ce sujet, elle ne désirait pas investir trop de temps sur cette étape ! Cette élève est particulièrement à l’aise avec l’aquarelle mais pour garder une modernité en accord avec la jeunesse des personnages, nous y avons ajouté 3 types de collages:

  1. Papier de soie sur les chemises.
  2. Ruban rouge pour les bérets et ceintures
  3. Papier rouge quadrillé pour dynamiser la composition.

Observez que ces touches de collages sont variées (tailles, nombres, formes)…

Le fond vert et ocre ayant été posé de manière très floue sur la globalité du papier, les chemises sont venues se superposer et nous y avons ajouté de l’acrylique blanche pour les illuminer.

Quelques détails simples mais justes sont venus compléter les visages ou les ombres. Nous avons sciemment utilisé du noir mêlé de blanc plutôt que des complémentaires déjà présentes sur ce tableau moderne.

1 bis/ les p’tits basques…(suite)

Nicole entre donc dans sa seconde création sur le même sujet. Nous avons gagné plus de temps encore en utilisant des clichés sur Bayonne et un morceau de sa photo originelle: seul l’un des danseurs a été dessiné (Nicole avait déjà une autre idée en tête, nous ne nous sommes donc pas éternisées…)

Ici, elle a eu recours à du pastel gras sous l’aquarelle, apprécions néanmoins la qualité et l’équilibre de cette composition.

 

A VOUS DE JOUER

 

Dessiner un PORTRAIT ressemblant

Dessiner un PORTRAIT ressemblant

DESSINER un  PORTRAIT

Réaliser un visage ressemblant est à la portée de tous ! Ce travail artistique
repose sur des astuces de dessin basiques qui doivent être appliquées avec une rigueur
extrême… Il s’agit en effet de demi millimètre pour saisir ce qui définit chaque
identité. Il vous faut appliquer « bêtement » mais systématiquement les principes
géométriques déjà évoqués :
voir la fiche «dessin» et la vidéo « le dessin c’est pas sorcier »

QUELQUES PRÉCISIONS pour mettre en place le visage :

• Ne changez pas la taille de votre photo (vu la précision exigée, vous vous
compliqueriez grandement les choses…)
• Attention aux modèles trop flous, trop sombres… Les dents, les mains, un visage
très incliné sont difficiles…
• N’inventez rien (si vous ne voyez pas une ligne, ne la faites pas.) Posez les
limites des ombres lorsqu’elles sont nettes.
• Chaque ligne doit être précise et juste. Utilisez des outils fins : crayon à mine
rétractable (0,5 ou 0,7 mm), gomme cutter… Levez-vous souvent pour vous
corriger en changeant de point de vue et gommez toujours APRES une
correction !

C’EST PARTI pour la mise en place des REPÈRES :

1) Débutez par le cadre, les médianes et les masses globales et simplifiées ( sans
poser l’intérieur du visage!) En noir sur les exemples.
2) Sur votre photo, posez la ligne des yeux, elle passe par le coin intérieur et vous
donne l’inclination du visage.En bleu sur les exemples.
3) Sur votre photo, posez la ligne de symétrie qui passe par le centre de votre
bouche ( ou l’arc de Cupidon) et est perpendiculaire à l’axe des yeux. En bleu sur
les exemples.

dessiner un portrait

4) Reportez cette ligne de symétrie sur votre dessin. Gommez les lignes
médianes qui vous ont aidé à poser les masses.
5) OBSERVEZ les particularités de votre sujet ( épaisseurs étranges ; dissymétries ;
espaces très larges ; etc.)
6) Commencez par le bas (menton puis bouche, puis nez…) Montez pas à pas, de
petit repère en repère proche. Les distances courtes sont plus faciles à évaluer.
7) Appuyez-vous sur l’axe de symétrie et sur des horizontales ainsi que des
verticales pour analyser les minuscules détails. En rouge sur les exemples (ex : la
ligne du sourire et ses petits méandres ; l’aile du nez passe à la verticale de tel
point de la bouche.)
8) Construisez progressivement, chaque élément vous servant de repère pour le
suivant. Tout doit être cohérent, soyez donc patient et vigilant…
9) Comparez 2 choses voisines (ex : la lèvre inférieure avec la lèvre supérieure
et cette dernière avec l’espace sous le nez…)
10)Après le nez, reportez la ligne des yeux. Elle vous est indispensable pour
l’inclinaison et définir les particularités des lignes de l’oeil. Regardez la vidéo
« Dessiner un oeil à l’aquarelle » pour vous aider…
11)Vous pouvez désormais revenir sur les contours du visage en les précisant…
Toujours en vous appuyant sur les points les plus proches ( ex : la tempe à côté
du sourcils ) et les verticales et les horizontales pour contrôler les pentes et les
correspondances entre 2 points.
12)Posez enfin le reste en les redétaillant (oreille, cheveux…) c’est fini !

Y’a plus qu’à…

Bien évidemment, cette fiche quoique exhaustive et
essentielle ne peut remplacer une démonstration complétée
par une pratique assidue de votre part. Pour tous ceux qui
ont suivi mes cours ou mes stages sur ce thème, je suis
certaine qu’elle leur apportera un réel soutien…
Ayez confiance en vous Petit Scarabée et prenez vos
crayons !
Sylvie FORESTIER

Abonnez-vous à ma chaîne Youtube pour les tutoriels…

Portraits d’enfants. Composition, gouache et collages.

Portraits d’enfants. Composition, gouache et collages.

Description et analyse

Cette création sur papier (55/ 40 cm. ) de Michou, est une réalisation en techniques mixtes, ce qui signifie qu’elle mêle plusieurs médiums: Gouache; feutre brun; aquarelle; collages de papier sulfurisé brulé, carte géographique et tresses de raphia (tout cela et rien de moins!)

Nous sommes bien évidemment parties d’une simple photo d’enfants, sans changer  d’échelle !!! Nous souhaitions des visages parfaitement ressemblant, hors, il faut être conscient que cette exactitude tient au demi millimètre pour un visage de taille normale. Si vous ne souhaitez pas que votre dessin ressemble au cousin ou au neveu de votre modèle, partez d’une grande photo et gardez précieusement la même taille.

Une stylisation, comment ça marche?

Toute stylisation est une suite de choix. Prendre parti par rapport à une simple copie parfaitement fidèle à la réalité n’est pas plus difficile. Parfois, une véritable création est plus facile, plus rapide, qu’une reproduction neutre qui exigera souvent de grandes compétences pour donner l’illusion de la nature. Sur mes cours, c’est donc souvent par confort que nous nous éloignons du sujet réel… Il n’en demeure pas moins juste qu’il est beaucoup plus stimulant de créer une pièce totalement unique, contemporaine et issue de vos choix personnels. Aller à la rencontre de vos goûts, de vos émotions et les traduire par des jeux de couleurs et de matières, n’est-ce pas un défit plus séduisant que de se réfugier derrière un sujet « bien peint »?

A l’atelier, nous disposons d’innombrables travaux d’artistes professionnels ou amateurs, quelques soient le thème ou la technique. Je conseille également d’aller sur des sites tels que KAZoART ou All posters. Grace à ces revues ( type Pratique  des arts), ces catalogues ( the Fine Arts Collection chez international graphics), ces recueils de créations d’élèves, nous pouvons élargir notre champ de vision et voir ce qui séduit chacun en terme artistique. S’en suivent des échanges nourris  sur des effets de dessin ou de peinture qui pourront s’adapter au sujet choisi par l’élève (le plus souvent, nous partons d’une photo ou parfois, d’une simple idée…) Nous ne faisons donc pas de copie de tableaux mais cherchons à découvrir ce qui correspond à la sensibilité de chacun. L’œuvre de l’élève n’est pas déterminée à l’avance, nous avons des pistes (un tableau qui lui a plut et son sujet) ainsi que des gardes fous (des conseils techniques en matières de dessin, de couleur, de composition…) Chaque travail sur le cours va donc faire l’objet de discussions préparatoires: mieux vaut savoir où l’on va plutôt que de s’apercevoir après avoir posé un dessin, que l’on aurait voulu un collage sous-jacent…

Ici, nous nous sommes inspirées d’une photo prise par des humanitaires et de travaux de types « carnet de voyage »,  comme cet exemple de Stéphanie Ledoux, une artiste talentueuse…

Comprenez que votre seule boussole, au-delà de ces 2 points de départ essentiels, doit se résumer à « j’aime ce détail« , ou « je n’aime pas! » C’est en suivant ce guide simple et en vous appuyant sur un peu de technique, que vous réaliserez une création personnelle sympathique. Lorsque vous appréciez un effet, un jeu de couleur,( qui parfois vient à vous même accidentellement, ) interrogez vous pour savoir si vous pouvez le retrouver sous d’autres facettes, en d’autres endroits du tableau en cours de réalisation. C’est un constant dialogue entre ce qui apparait sur votre papier ou votre toile, et vous-même. Si certaines choses vous déplaisent, ne poursuivez pas dans ce sens: recouvrez les, modifiez les…

Aujourd’hui, les peintres contemporains peuvent tout se permettre. Autorisez vous les libertés nécessaires ! Seule compte votre satisfaction finale. Les bases techniques (dessin, couleurs, composition, etc. que vous pouvez retrouver en vous abonnant à ma newsletter ) sont là pour vous faire gagner du temps et en qualité, c’est en cela qu’elles sont précieuses !

La réalisation concrète de ce tableau

Une fois que nous avions décidé de placer des collages (à l’atelier, nous avons un placard entier de papiers, dentelles, vieux livres… à cet effet) et de laisser une certaine transparence au niveau des visages (notamment sur le bébé simplement dessiné au trait…), nous avons réparti quelque papiers sulfurisés de tailles et de formes variées et la carte de Madagascar. Nous avons évité les lignes parallèles. Le papier (issu d’une tarte cuite dans mon four…) ne devait pas être placé sur des points importants puisqu’il supporte mal la gouache.

Dans un second temps, nous avons posé le dessin des enfants au crayon (voir la vidéo sur le dessin en attendant des précisions spécifiques au portrait). La petite fille est peinte à la gouache (matériel peu couteux et couvrant)  Michou ayant un peu souffert pour ce traitement (elle est plus habituée à l’aquarelle…) nous nous sommes contentées de la ligne au feutre pour la deuxième tête, ce qui avait l’avantage de l’originalité et de la rapidité d’exécution. Nous sommes ainsi restées dans un esprit croquis et carnet de voyage. Nous avons modifié les teintes du vêtement pour plus de dynamisme et choisi une base verte à l’aquarelle très humide pour le fond (mariage heureux du jaune et du bleu présents ailleurs). Au final, nous avons introduit des morceaux d’un sac en fibres végétales (remarquez leurs longueurs diverses et leur positionnement ainsi que le côté effilochée de l’une d’elles… c’est fait exprès !!!)

Voili, voilà, ne restait plus qu’à signer.

 

Les secrets des ombres et des lumières en dessin et peinture.

pastel sec sur fond ocre; travail d’élève. Portrait d’une femme kabyle.

Les VALEURS

= Clairs / Foncé

Dans une photo « Noir et Blanc », il n’y a que des valeurs, … Néanmoins ces seuls contrastes  de lumières font émerger la structure même du sujet: ils font apparaitre les matières, les formes, la force, les volumes et la perspective ! Il est donc crucial de les enrichir au maximum, voir, de les « surinterpréter » pour donner toute sa puissance à votre création , qu’elle soit en simple monochrome (crayon; encre, etc.) ou en couleur. Dans la couleur, la notion de VALEUR reste Capitale !!! Les nuances de couleurs se déclinent sur trois paramètres (voir la fiche détaillée dans les fiches cadeaux): les tonalités, la pureté et les valeurs. Il est évident qu’un bleu peut être clair ou foncé… Si vous n’avez pas saisi toutes les subtilités reposant sur cette notion de valeur, vous allez accumuler quantités de faiblesses au moment de passer à la couleur!

Ce que les peintres appelaient une œuvre en grisaille:

Élargir la gamme de Valeurs ; augmenter les CONTRASTES du noir au blanc, fait apparaître :

  • les TEXTURES : les effets de matières (cheveux, tissu ; sable, pierre, etc.) reposent principalement sur la richesse des clairs et des foncés qui témoignent des ombres et des lumières ! Votre insistance à trouver le bon geste ou le bon outils (EX: une brosse à poils durs ou une éponge est parfois plus utile pour créer l’effet d’un feuillage qu’un pinceau.) sont déterminant. Rien ne vaut néanmoins une longue observation avant de se lancer… Notons que beaucoup d’effets de matières sont obtenus en négatif: EX: ce sont les trouées d’ombre qui définissent les brins d’herbes plus clairs…

  • les FORMES : la lisibilité des masses repose souvent sur les valeurs. En effet, si la différence entre deux masses voisines est trop proche, il se peut que celles-ci se confondent dans un flou artistique peu convainquant…Il peut être indispensable d’accroitre un contraste entre le fond et votre sujet de premier plan pour une meilleure lecture du tableau. L’Art est un beau mensonge: n’hésitez pas à faire plus vrai que vrai !

  • La FORCE : la puissance du sujet s’appuie sur la richesse des valeurs « aux bons endroits »; à contrario, un combat d’ours blancs sur la banquise peut sembler fadasse…

  • Le VOLUME: Cette 3ème dimension est liée à la source de lumière

  1. COURBE = DÉGRA(Tous volume avec courbe connait un passage progressif de l’ombre à la lumière)
  2. APLAT = VALEUR UNIQUE (rupture brutale à chaque plan plat).

Attention à vos contours qui doivent disparaître à la fin du travail, intégrés par la valeur du sujet. Au besoin, renforcez ou atténuez vos traits de structures en fonction des zones foncées ou claires.

Attention aux différents sens des dégradés.

  • La PERSPECTIVE : (ATMOSPHÉRIQUE ) liée à la teinte du CIEL

 

En plus de la taille qui se réduit, la distance est imprégnée du ciel bleu pale, voir, de la brume ou de la pollution.

Plus loin = PERTE des couleurs chaudes  (à cause du bleuté de l’atmosphère) et des foncés.

Plus loin = PERTE des Textures ; des Formes ; de la Force et des Volumes… La gamme de valeurs se limitant progressivement.

Au plus près= Il n’y a aucun filtre, et la richesse réelle des choses est visible avec toutes les subtilités vues précédemment.

Pour en savoir plus, regardez ce cours sur les valeurs, elles n’auront plus de secret pour vous…

Analyse d’un tableau d’élève

Analyse d’un tableau d’élève

Gouache sur encre de chine

Le dragon sur fond noir

Préparation du sujet

Cette peinture réalisée par Joe, à la particularité d’être faite sur un support entièrement noirci à l’encre. L’élève a donc dans un premier temps, recouvert un carton lisse (30/ 40 cm) à l’aide d’un gros pinceau trempé dans l’encre de chine (l’acrylique noire peut également convenir). Ce fond doit être parfaitement uniforme, n’hésitez pas à faire de longs mouvements d’un bout à l’autre du support (horizontalement puis verticalement; pour l’instant pensez « peinture en bâtiment »…)

La mise en place du dessin se fait avec un crayon de couleur claire (pastel sec ou crayon aquarellable), pour vos corrections vous pouvez utiliser un simple pinceau humide. Avant d’appliquer vos couleurs, il est bon de repasser les lignes qui devront restées contrastées avec un blanc plus durable (stylo gel ou pinceau fin avec de l’acrylique blanche.) Les lignes noyées dans la pénombre, doivent rester discrètes et effaçables… Pour l’étude du dessin, référez-vous à la vidéo et à l’article les secrets du dessin 

La couleur sur fond noir

Pour ce sujet, nous avons choisi la gouache qui ne sèche jamais définitivement (contrairement à l’acrylique,) et permet donc des corrections d’une semaine sur l’autre… Nous utilisons de ce fait des pinceaux fermes: ma préférence se porte sur les brosses (droites) en poils de porc et les pinceaux (pointus) en synthétique (orangé) ou en martre. Le fond nous oblige a travailler à l’inverse des pratiques habituelles:

  1. Commencer par les foncés qui resteront très dilués ou, au contraire, étirés, dégradés, avec une brosse sèche.
  2. Comme toujours, faites apparaitre votre sujet grâce aux contrastes avec le décor. Voir la « vidéo chouette »
  3. Empâter les clairs et les couleurs pures (primaires et secondaires)
  4. Ternir ses couleurs en utilisant du blanc pour les clairs ou la transparences et le fond pour les sombres. Ici, l’usage des complémentaires n’intervient pas. Nous jouons sur le fond noir.

EX: Un marron sera obtenu par un orange dilué laissant apparaitre le noir…

EX: Un beige sera obtenu avec le même orange ajouté au blanc. Le blanc joue sur la valeur ( voir les fiches techniques en cadeaux) mais aussi sur la pureté d’une couleur qui peut, dans ce cas être moins saturée.

La photographie était beaucoup plus neutre, nous avons augmenté la richesse des couleurs et de volumes. D’une manière générale, ce type de traitement très plaisant, est adapté à des sujets en clair obscur et ne nécessite que très peu de peinture (ici, une touche de vert, de jaune, d’orange et bien sur, de blanc). Au final, vous pouvez revenir sur de tout petits détails avec un feutre noir fin.

Amusez vous avec ces principes de bases sur des fonds noirs qui peuvent être tout autres (toile, papier, bois) vos médiums peuvent aussi être différents (pastels secs, acrylique, huile…)

Bonne création !

Savoir Dessiner: tous les secrets !

Savoir Dessiner: tous les secrets !

Apprendre le DESSIN

Les règles simples à connaitre

Voici la boite à outils indispensable qui vous permettra de poser vos repères en dessin, même en étant débutant… Être exact, sans correction excessive, repose sur des « trucs simples », des règles géométriques qui vous assurent d’excellents résultats quelque soit le sujet. Il n’ait besoin d’aucun talent particulier, d’aucune créativité, seulement beaucoup de rigueur dans l’application de ces astuces millénaires. Mettre en pratique, toujours et encore, jusqu’à ce que cette « gymnastique mentale », cette « lecture particulière », vous deviennent une habitude.

Nous possédons TOUS les aptitudes nécessaires pour donner la précision au dessin; à vous d’en montrer le désir…

La vidéo en lien sous l’article est un support essentiel.

Dessin d’élève au crayon

1/ OBSERVER avant de DESSINER

  • Pour gagner du temps, analyser les différents rapports de tailles avant de prendre le crayon…

  • Poser les MAXIMAS (points le + haut ; le +bas ; le + à gauche et le + à droite) pour la masse avant de tirer votre trait le + pur et continu possible…

  • Saisissez vos formes simplement (en les comparant à des figures géométriques classiques)

2/ le GLOBAL puis les DÉTAILS : S’aider du cadre et des médianes. Placez immédiatement et « grossièrement » les masses importantes avec les bons rapports dans l’espace. Une fois certains de celles-ci, rentrez dans les petites formes. Essentiel afin d’éviter de perdre du temps en corrections.

3/COMPARER 2 CHOSES entre elles : ces masses sont côte à côte et + ou – égales. Ces « équivalences voisines » vous aident à poser les repères (n’oubliez pas le cadre et les moitiés.)

4/ CONTRÔLER grâce aux VERTICALES et aux HORIZONTALES. Indispensables pour évaluer les pentes et les correspondances entre 2 masses. Poser ces lignes de références virtuellement sur le papier

Il est INDISPENSABLE d’être à la verticale (sur chevalet) pour bien visualiser les perspectives et s’appuyer sur les horizontales et les verticales dans ses corrections.

Lorsque vous faites une correction, gommez après pour « valoriser » votre erreur !

En appui de cet article visionnez la vidéo pédagogique:

Apprendre le DESSIN; c’est pas Sorcier !

 

LE MYTHE DE L’ARTISTE MAUDIT

Avant les Impressionnistes…

Cette croyance répandue d’un artiste torturé par sa création est en réalité très récente. Elle est née vers le milieu du 19ème siècle avec le courant impressionniste. Auparavant, le peintre possédait un savoir-faire, un métier reconnu et une clientèle privilégiée. Pas de quête de style, juste quelques spécialités qui nourrissaient honnêtement son artisan ; le portrait familial ; la scène de chasse ; le bouquet décoratif ou le nu mythologique (dépourvu de toute malice, bien évidemment!) autant d’œuvres qui dérangeaient peu les conventions et l’acheteur. J’aime à penser que cette société corseté pouvait s’extasier benoitement devant un sein blanc, de la fesse généreuse, des corps enlacés, dès l’instant que le carquois de Diane chasseresse « validait » le spectacle!

William BOUGUEREAU

Nymphes et satyres…

Par opposition, vous comprendrez pourquoi, un tableau de Manet figurant des prostituées dénudées aux côtés de leur clients contemporains, attirera les crachats (il faudra le faire protéger par un gendarme…)

Ce Détail qui fit voler l’Histoire de l’art en éclat:

Cependant, tout évolue… Cet art sclérosé depuis des siècles, se heurte à une véritable apocalypse : la photographie ! Imaginez le choc pour certains, ,« le scandale» provoqué par cette invention diabolique. La jeune génération en revanche, est loin de voir dans ce nouveau procédé un concurrent déloyal Ces artistes perçoivent la photo comme une libération ! Les vieux codes qui obligeaient les peintres à travailler les mêmes sujets de la même manière, peuvent enfin être remis en question.

Ici, le salon officiel qui permettait de se faire connaître ou reconnaître ( parmi des milliers d’œuvres et une seule fois dans l’année…) Il fallait faire grand (TRÈS grand) pour être simplement visible, d’autres choisissaient de faire BRILLANT ( d’où des couches de vernis parfois excessives qui condamnèrent certaines toiles…)

 

Il y a désormais une nécessité vitale à se réinventer : la peinture classique, qui instaurait un académisme comme référence unique et rigide peut enfin voler en éclats ! Les Boudin, Cézanne, Degas, Monet, Pissaro, Renoir, Sisley… refusés d’année en année au seul Salon d’Exposition Officiel peuvent s’échapper et exprimer leurs désirs de différences dans un espace moderne en 1874 : l’atelier du photographe NADART !

Remarquons que d’autres inventions bouleversent l’Art de cette époque industrielle: les tubes, permettant de transporter la peinture à l’huile hors de l’atelier ; les trains, permettant de transporter les peintres hors de leur ville grise ; les traités sur la physique des couleurs qui révolutionnent la compréhension de celles-ci. Comment s’étonner qu’une période aussi prolixe donne naissance à des peintres révolutionnaires ? Les impressionnistes sont intrépides et passionnés, le romantisme ambiant les poussent à écouter leurs émotions et à transgresser les anciens carcans qui étouffaient la peinture. Place à des choix audacieux ! Les bleus se mêlent aux oranges pour créer des bruns ( ce qui fera dire aux vieux jaloux, que les nues sont des « noyées » tant les ombres basculent dans les violets…)

Les paysages, considérés comme un genre mineur sont enfin découverts : les artistes sortent pour faire vivre la lumière et rendre hommage à ces sujets changeants et innombrables.

L’Art devient un risque !

Ces jeunes barbus impétueux questionnent la peinture,  se fixent des défis, se cherchent une personnalité. Qu’est-ce que la couleur? Comment la lumière, la pollution, la vapeur, les reflets, jouent avec elle? De là découlent tous les tableaux « en série » sur lesquels se déclinent toutes les heures du jour: les cathédrales, les meules et les locomotives de Monet…

La Cathédrale de Rouen dans tous ses états… dans ses lettres à son épouse, Monet avouait en « rêver la nuit et n’en plus pouvoir »! Il  réalisa toutes ses toiles durant la même période, les alternant en fonction des heures du jour et du climat.

Renoir s’intéresse quant à lui aux jeux d’ombres, à la rapidité de son exécution…

L’éphémère devient défis !  En extérieur, il n’est plus possible de travailler longuement : la touche s’empâte, l’artiste doit « peindre dans le frais » et recommencer encore et toujours. Le sujet s’efface dans la recherche de l’effet qui révèlera le soleil ou le vent…

Les peintres conventionnels, heurtés par ces sujets mineurs et cette facture bâclée, hurlent en cœur : « C’est la fin des BEAUX arts ! »

Quitte à être pauvre, le peintre s’engage:

Le 19 ème siècle c’est aussi l’extrême misère de la classe ouvrière, travaillant de l’enfance à la mort pour se nourrir avec peine. Paris, ville lumière est également la ville de la prostitution à tous les étages… Les artistes témoignent donc de cet esclavage moderne, notons que tous ont vécus à un moment ou un autre des soubresauts politiques tragiques (révolution de 1830 qui fit chuter Charles X; émeutes de juin 1848 avec 4000 morts et 15 000 déportés et enfin la triste Commune en 71, avec une boucherie de près de 25 000 fusillés !)

Nous voici donc bien loin des naïades charmantes et insouciantes…

Toulouse Lautrec et les prostituées attendant l’hygiéniste….

Degas: Blanchisseuses, entre l’alcool et l’épuisement. Des petites bonnes surprises par un voyeur durant leur toilette (le cadrage si particulier…)

Puisque les routines picturales ont volées en éclats, et que la plupart des créateurs peinent à être reconnus, chacun s’interroge sur de nouveaux modes d’expressions et une facture personnelle, en toute liberté. La sensibilité des artistes, porteuse de diversités, d’émotions, d’anecdotes particulières, fait éclore des œuvres originales qui marqueront l’histoire. Le rôle de l’artiste change: il devance le goût de son temps, quitte à ne pas être compris. Hors des conventions sociales, il doit s’affirmer comme unique dans ses choix, ouvrir son propre sillon… Certains connaitront dès lors une célébrité posthume, quand l’œil du public se sera accoutumé à ses partis pris modernes (et ça, c’est ballot). Certaines toiles ne sont « lisibles » ou acceptables que plus tard; les exemples sont légions depuis.

Cette sensibilité, ces choix professionnels qui ne sont pas forcement rémunérateurs, sont donc souvent sous tendus par de violentes passions. Ainsi, certaines pathologies profitent à la créativité. Citons  la bipolarité qui porte en elle quantités « d’avantages » propices à l’art moderne ou contemporain: hypersensibilité émotionnelle, facilité à penser hors des cadres; perfectionnisme, capacités à travailler des heures sur une obsession, etc.

Le bon docteur Gachet, qui hébergea bien des peintres (souvent contre des toiles, il était fin collectionneur…), déclarait 2 jours avant le suicide de Van Gogh: » cet homme n’est pas fou; c’est un artiste! »

Van Gogh la nuit étoilé

J’espère avoir éclairé votre nuit en vous expliquant modestement ce mythe de « l’artiste maudit » (mais heureusement pas toujours…)

Sylvie.

 

 

 

 


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